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  • Photo du rédacteurThéâtre des Petites Lanternes

PRISME | Alberto Quero

On vient de là où l’arc en ciel est capable de changer, de basculer, de déclencher,

parce qu’au Sud tout déclenche des nuances inattendues

et seuls ceux qui les ont vues peuvent comprendre. 

On appelle AMARILLO le soleil qu’on laisse en arrière, différent à ce qu’on découvre ailleurs, car la lumière méridionale est insolite et insolite 

on appelle AZUL une mer qui nous entoure et le ciel, qu’on découvre toujours semblables 

on appelle ROJO le sang qui parfois on verse pour payer une miette de liberté 

le mot MARRÓN veut dire l’horizon et aussi le temps qui passe, qui s’enfuit sans qu’on se rende compte  

on dit VIOLETA pour parler des amis qu’on trouve, des parcours, des débarquements et des ancres 

quand on dit VERDE on nomme les amis qu’on laisse, la distance, les rivières et la nuit

le terme NEGRO se lie à l’incertitude, à l’éphémère, à l’écartable 

on croit que BLANCO c’est la couleur des illusions qu’on échange, du troc, de la substitution et même de la vitesse que leur définit

le mot NARANJA est le pont, car les différences les plus grosses naissent quand on ferme les yeux, ou quand on les ouvre en face des miroirs 

le ROSADO sert à parler des cloches, de l’amour et de tout ce qu’on puisse garder à l’intérieur du mot paix  

on sait que GRIS est la couleur des tonnerres, des oiseaux et des forêts. 

Mais en tout cas, tout devient TRANSPARENTE parce qu’on veut croire que celle-ci est la couleur de l’espoir, de ce qu’on garde et de ce qu’on préserve

PRISME C’est, donc, la vraie empreinte qu’on conserve en arrière de nos yeux toujours avides, dans nos vies qui veulent se transplanter ailleurs. 

Et là ou on va on se souvient de ce qui nous parcourt le sang, soit un carnaval ou une fête quiconque, ce qui bâtit les souvenirs et les rêves, la joie qu’on peut fabriquer même au plus profond des déserts.  

Celles-ci sont les confluences australes, 

tatouées sur les pupilles et sur les âmes


Pour voir la vidéo d'Alberto Quero et son poème prisme fait la Fabrique culturelle cliquez ici :


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